Un point essentiel pour mettre en valeur n’importe quel objet ou sujet : l’éclairage. Qu’il s’agisse de la présentation d’une œuvre ou de la mise en place d’une scène, exposer correctement un sujet nécessite un certain savoir-faire et des matériels particuliers : les lumières. Elles servent non seulement à illuminer, mais aussi à générer une ambiance voulue pour susciter des sentiments chez les spectateurs. Dans ce domaine, un dispositif reste à ce jour une icône, une référence : le lampadaire Fortuny.
Une brève histoire sur l’homme
Mariano Fortuny, né le 11 mai 1871 à Grenade, a toujours baigné dans le domaine de l’art et du design. Entouré d’une famille d’artistes, il révèle sa polyvalence ainsi que ses divers talents en devenant un peintre prolifique, sculpteur, graveur, relieur, architecte et photographe. Des qualités et compétences qu’il a acquises auprès des professionnels du métier comme le peintre Benjamin Constant, ou encore dans l’atelier de sculpture Rodin. Ses créations lui ont procuré une certaine notoriété, dont une en particulier : un lampadaire.
Les particularités du lampadaire Fortuny
Crée en 1907 par Mariano Fortuny et Madrazo, le lampadaire Fortuny révolutionne à jamais le système d’éclairage sur scène et en studio. Inspiré des éclairages indirects pour les scènes de théâtre, l’appareil fait environ 1m50 de haut. « Indirect » en effet, car la lampe dispose d’un réflecteur concave qui va projeter ce qu’on appelle une « lumière diffuse ». Pour simplifier, elle génère une lumière douce et uniforme, dont l’intensité est devenue réglable de nos jours. Tenant sur un trépied comme pour les appareils photos ou caméra, la source de la lumière peut être orientée à souhait. Une véritable avancée pour le théâtre et la photographie.
Un éclairage pratique pour les uns, une véritable œuvre d’art pour les autres
Le lampadaire Fortuny devient instantanément une icône contemporaine non seulement en termes d’éclairage, mais aussi pour son design. Une ampoule projetant une lumière brute dans une surface, une sorte d’abat-jour pouvant basculer, destinée à l’adoucir et à la diffuser, le tout sur un trépied réglable. L’appareil pouvait en effet être considéré comme une œuvre d’art. Dans une version originale, l’intérieur du réflecteur était en coton blanc, tandis que le reste était en noir. Avec ses formes et ses choix de couleurs, l’objet n’était plus une simple lampe, mais également un élément décoratif. Ce sont pour ces raisons que depuis, il a été propulsé au rang d’œuvre d’art, car même éteint, le lampadaire joue un rôle dans le design d’une pièce.